À la Une: l’extrême-droite au cœur de l’Europe
Revue de presse des hebdomadaires français - Ein Podcast von RFI - Sonntags
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C’est que constate La Croix : « la rencontre hier entre Emmanuel Macron et la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, vient nous rappeler que désormais l’extrême droite fait partie de l’Europe. Cela s’est confirmé ces derniers jours avec l’entrée à Helsinki du parti d’extrême droite 'Vrais Finlandais' dans une coalition gouvernementale, tout comme en Suède ou au Danemark, alors que le parti Vox a le vent en poupe pour les prochaines élections espagnoles. »Attention, prévient La Croix, « l’extrême droite a changé de look. Mais l’ADN reste le même, reposant sur la négation des grandes libertés, la xénophobie, et des stratégies de provocation dont les réseaux sociaux se font l’écho efficace. Évolution inquiétante. L’Union européenne reposait sur un socle commun de valeurs, celles d’une démocratie libérale et sociale, qui avaient été bafouées durant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, cette même démocratie libérale et sociale est mise en danger, notamment par la surexploitation des phénomènes migratoires. »L’UE affaiblie ?« Une droitisation sans précédent de l’Union est en marche », s’alarme également Le Monde. Le Monde qui pointe « la multiplication des alliances rassemblant dans de nombreux Etats membres la droite et l’extrême droite. Les modèles varient d’un pays à l’autre, de la coalition en bonne et due forme étayée par un contrat de gouvernement au soutien sans participation. »Mais « les thèmes sur lesquels prospère cette hybridation entre la droite et l’extrême droite sont bien identifiés, relève le quotidien du soir. Il s’agit tout d’abord de la politique migratoire. A la dénonciation d’une Europe présentée abusivement comme sans frontières s’ajoutent aujourd’hui les attaques contre les droits des minorités au nom d’un anti-wokisme de circonstance. Plus inquiétant encore, constate encore Le Monde, cette forme de populisme de droite, qui oppose respect de l’Etat de droit et volonté populaire, est tentée de remettre en cause la légitimité de la lutte contre le réchauffement climatique, dont le coût social est jugé exorbitant pour sa clientèle électorale. »Attention, prévient également Le Monde : « l’hybridation entre partis conservateurs et partis eurosceptiques ou illibéraux qui prend corps dans de plus en plus d’Etats membres menacent d’affaiblir l’Union européenne en interne, et par conséquent sur la scène internationale. »La France épargnée… jusqu’à quand ?Alors, « la France fait aujourd’hui figure d’îlot de résistance dans une Europe où l’alliance entre conservateurs et extrême droite devient un fait politique banal. Mais jusqu’à quand ? », s’interroge La Charente Libre. « Si cela n’est pas encore le cas en France, c’est parce que les conservateurs 'de gouvernement' - les LR pour l’essentiel - sont trop affaiblis, pointe La Charente Libre, pour envisager une alliance avec le Rassemblement national pour accéder au pouvoir. Parce que dans les mots - Éric Ciotti avait déjà dit lors de la présidentielle qu’en cas de second tour entre Macron et Zemmour, (il) préfèrerait Zemmour - l’actualité montre qu’il n’y a même plus une feuille de papier à cigarette d’écart, en particulier sur le sujet de l’immigration. Si la passerelle n’est pas encore installée, conclut La Charente Libre, cela résulte plus d’un manque d’opportunité que d’une raison politique. »La drogue du zombie : le nouveau fléau qui frappe les Etats-Unis de plein fouetA lire dans Libération, ce reportage saisissant sur les ravages aux Etats-Unis de la drogue du zombie…« C’est à l’origine un sédatif et anesthésiant pour animaux hyperpuissant. Mais la xylazine est aujourd’hui, aux Etats-Unis, vendue mélangée à un analgésique de synthèse, le fentanyl, qui, utilisé seul, était déjà considéré comme cinquante fois plus fort que l’héroïne. Le cocktail des deux, appelé drogue du zombie, est donc pire encore. »Et le reportage de Libération dans un quartier de Philadelphie est terrifiant : « corps assommés par la drogue, silhouettes recroquevillées sur elles-mêmes, lésions sur le corps (provoquées par ce cocktail de drogues explosif), qui, faute d’être traitées, se nécrosent, et aboutissent souvent à des amputations. (…) La quasi-totalité des Etats américains sont concernés. (…) Cent mille personnes meurent d’overdoses aux Etats-Unis chaque année. La drogue tue davantage que les armes à feu. Le fentanyl y était déjà pour beaucoup. Son couplage avec la xylazine ne pourra qu’empirer la situation. L’administration américaine considère officiellement la situation comme une menace pour le pays, sans que l’on voie pour l’instant émerger la moindre parade ou politique sérieuse de prévention. »