À la Une: la contre-offensive ukrainienne

Revue de presse des hebdomadaires français - Ein Podcast von RFI - Sonntags

« Blahodatne, Neskoutchne et Makarivka : l’Ukraine a annoncé la reconquête, hier dimanche, de trois villages dans la région orientale de Donetsk, pointe Le Monde. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait admis la veille des 'actions de contre-offensive', sans donner plus de détails, alors que son homologue russe, Vladimir Poutine, avait assuré, vendredi, que la grande contre-offensive ukrainienne avait 'commencé'. Selon Moscou, les forces de Kiev n’étaient 'pas parvenues à atteindre leurs objectifs' après plusieurs jours de féroces combats. 'Je suis reconnaissant à nos soldats pour cette journée, a lancé, hier soir, Volodymyr Zelensky dans son message quotidien. Merci ! Merci pour chaque pas, pour chaque combat, pour chaque occupant détruit !' Il s’agit des premiers gains territoriaux annoncés depuis des mois par l’Ukraine, constate encore Le Monde, hormis les quelques centaines de mètres récemment repris en périphérie de Bakhmout, une ville dévastée de la région de Donetsk, dont Moscou avait revendiqué la conquête en mai. »Combats nocturnes…« Cette fois, ça y est », s’exclame Libération. « Tout porte à croire qu’après des semaines de préparation d’artillerie, de 'façonnage' du front, la phase dynamique a commencé. 'Des opérations sont en cours sur tout le théâtre', confirment les analystes de l’Institut pour l’étude de la guerre, ou encore les renseignements militaires britanniques et estoniens, généralement fiables. L’Ukraine reprend l’initiative. (…) Notre envoyée spéciale sur place a pu constater l’intensité des combats nocturnes au sud de Zaporijia, en direction de la ligne de contact avec les Russes, précise Libération. Pourquoi nocturnes, alors que la guerre se déroulait jusqu’à présent dans un schéma classique, de bombardements, de combats d’infanterie, de défense en tranchées, d’occupation urbaine (…) ? » Eh bien, répond le journal, « c’est visiblement parce que l’armée ukrainienne a maintenant à sa disposition du matériel militaire sophistiqué, fourni par ses alliés occidentaux, et en premier lieu les Etats-Unis, qui lui permet d’avancer de nuit sans être vu par les Russes. »Un conflit long et difficile…Reste, tempère Le Figaro, que « les espoirs placés dans une percée rapide et décisive de l’Ukraine sont sans doute excessifs, tout comme la capacité de résistance de l’armée et de la société russes sont sous-estimées. Nous devons nous préparer à un conflit très long et difficile, affirme encore Le Figaro. » Et plus globalement, analyse le journal, « sous l’escalade de la guerre d’Ukraine pointe l’accélération de la confrontation entre démocraties et empires autoritaires, comme le montre la multiplication des incidents maritimes et aériens en mer de Chine, et la montée des tensions autour de Taïwan. La violence s’émancipe de toutes limites et la guerre progresse sur tous les continents, constate encore Le Figaro. La mondialisation se fragmente en blocs commerciaux, normatifs, financiers, monétaires, à l’image de la stratégie de 'dédollarisation' lancée par la Chine qui s’étend désormais au Moyen-Orient et en Amérique latine. »Djokovic : « seul sur sa planète ! »À la Une également, ce chiffre : 23… 23e titre en Grand Chelem pour le tennisman serbe Novak Djokovic qui a remporté hier Roland Garros.« Seul sur sa planète », s’exclame L’Équipe. « 23 titres majeurs, le serbe est le premier homme de l’histoire à réussir cette performance. »Et la plume du quotidien sportif s’emballe : « dans sa quête d’impossible, Novak Djokovic, 36 ans, a posé une pierre d’un ocre trop rouge et trop profond pour que ses plus vils détracteurs continuent de détourner le regard. Sur l’échelle d’une riche terre, le 11 juin 2023 marque une secousse qui fera date : il n’est plus un parmi d’autres, le voilà seul au-dessus de tous. »Commentaire du Parisien : « qu’on adore ou qu’on déteste cet homme pour ses prises de position contre le vaccin du Covid ou ses engagements nationalistes pour la Serbie, il faut s’incliner devant son prodigieux palmarès. (…) À 36 ans, il redevient numéro 1 mondial. On pensait que la jeune génération allait prendre le pouvoir mais, à la fin, qui gagne ? Djoko ! 'J’ai gagné sept Grands Chelems, confesse pour sa part, toujours dans Le Parisien, la Belge Justine Henin, consultante pour France Télévisions. Je sais la difficulté d’en remporter déjà un. Vingt-trois, c’est prodigieux. Vous n’imaginez pas à quel point c’est dur de rester au plus haut niveau si longtemps. Novak y parvient, c’est époustouflant'. »

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